X Fermer
  • pourquoi utiliser des primates, des chiens, des porcs, des chats?

    La recherche actuelle utilise en majorité des rongeurs, des poissons, des amphibiens (plus de 75% des animaux).
    Cependant, certaines recherches restent encore impossibles dans ces petites espèces, et requièrent l'utilisation des primates (macaques essentiellement), des carnivores ou des espèces fermières.

    - la première raison est l'utilisation obligatoire par la réglementation d'espèces "non rongeurs" pour tester la sécurité des nouveaux médicaments, des vaccins, des dispositifs médicaux et des additifs alimentaires, avant le passage à l'homme. Les médicaments et vaccins vétérinaires sont obligatoirement testés par les entreprises pharmaceutiques dans les espèces auxquelles ils sont destinés. En effet, le métabolisme des médicaments peut varier d'une espèce à l'autre, et l'utilisation exclusive des rongeurs pourrait conduire à des mauvaises interprétations, surtout pour des substances totalement nouvelles (pour lesquelles les chercheurs possèdent peu de recul sur le métabolisme comparé entre l'homme et les autres espèces).

    - la deuxième raison est liée à la taille des animaux, quand il s'agit de tester des dispositifs tels que des prothèses, des catheters, ou des sondes dans des conditions correspondant à l'usage prévu chez l'homme. Dans ce cas, ce sont le plus souvent des porcs ou des moutons qui sont utilisés. De même, certains tests ne peuvent pas être pratiqués dans les petites espèces en l'absence des instruments d'analyse de si petite taille (examens ophtalmologiques..).

    - la troisième raison, qui explique l'utilisation des primates, ou d'autres espèces, est le fait que de nombreux microbes étudiés en recherche médicale n'attaquent qu'un nombre limité d'espèces animales (il est par exemple impossible d'infecter une souris ou un lapin avec HIV ou avec la rougeole). La recherche est effectuée alors soit directement avec les agents pathogènes de l'homme, soit avec les microbes équivalents des primates (SIV chez le macaque..). De même, le furet est la seule espèce sensible à la grippe humaine pour des essais de nouveaux vaccins.
    Des souris génétiquement modifiées ont été créées qui portent sur leurs cellules des récepteurs humains, et qui donc peuvent également être sensibles aux microbes pathogènes pour l'homme: elles apportent donc des modèles supplémentaires pour l'analyse de ces maladies et réduisent de ce fait le recours aux Primates.